Nous avons déjà évoqué dans un précédent post consacré à l’Association des Villes Universitaires de France (AVUF) l’implication croissante des villes et de leurs EPCI pour maintenir, face au désengagement de l’Etat, l’enseignement universitaire « de proximité ».

C’est maintenant l’Association des Régions de France (ARF) qui met en place un partenariat avec la CPU (et la CDC de plus en plus présente dans toutes les opérations concernant, entre autres, le patrimoine immobilier des établissements – y compris à l’UPVD). Le titre de leur dernier colloque est suffisamment explicite : « Partenariat Régions – Enseignement Supérieur et Recherche. Pour l’attractivité et le développement des territoires ».

La première conséquence devrait être l’élaboration d’un schéma régional (un de plus…) de l’enseignement supérieur et de la recherche décliné sous la forme de contrats pluriannuels. Tout cela nous promet de belles parties de ping-pong, comme avec l’Aéroport de Perpignan-Rivesaltes. Un enjeu de plus pour les Régionales de 2010 ?

L.R.U. oblige, tout le monde y va de sa Fondation et se lance dans le fundraising. Une association professionnelle a d’ailleurs vu le jour – l’Association Française de Fundraisers – qui délivre même un certificat d’aptitude

http://www.fundraisers.fr

Près de chez nous, au sein de l’Eurorégion, l’ESC Toulouse a mis en place un comité de pilotage du fundraising présidé par Philippe Chausson, président de Trialis. Le Groupe ESC Toulouse s’est lancé dans une politique ambitieuse et après avoir ouvert un campus à Barcelona s’implante maintenant à Casablanca. Il espère lever, au travers de sa fondation, un million d’euros par an.

Les toulousains, à la différence d’autres établissements (comme, pour l’instant, l’UPVD ?) ont bien compris la leçon américaine. Aux U.S.A., les contributions viennent en majorité des particuliers ; tous les dons, même les plus modestes, sont les bienvenus et les petits donateurs incités à se regrouper en réseaux.

Le Groupe ESC Toulouse a mis en place en collaboration avec la Fondation de France un système de don en ligne – à partir de la modique somme de  20 euros…

https://dons.fondationdefrance.org/netful-presentation-association/ESC_TOULOUSE/fse/index.html

Tout cela risque de tourner à la foire d’empoigne comme dans le secteur de l’aide humanitaire ou dans celui du soutien à la recherche médicale. Alors que toutes ces structures communiquent en permanence, c’est – en dehors de deux opérations ponctuelles de com – le silence radio du côté de Perpignan. Y a-t-il un fundraiser au numéro demandé ?

El Consell de Recerca Europeu ha anunciat els 247 joves investigadors  que, en el marc de les segones Starting Grants, obtindran una mitjana d’1,25 milions d’euros per aprofundir durant cinc anys en una línia de recerca creativa i innovadora.

Amb una concessió de dos ajuts (*) la Universitat de Girona es situa al capdavant de les universitats catalanes i en el mapa estatal només Saragossa i Girona assoleixen aquests resultats.

(*) Anna Alberni, investigadora a l’Institut de Llengua i Cultura Catalanes que aprofundirà en el coneixement de la literatura medieval i Miquel Costas professor i investigador ICREA (catalitzadors biomimètics)

(Font :  diaridegirona.cat)

Une grande campagne nationale de communication sur le Plan de Relance a démarré le 21 septembre 2009. Dans ce cadre, les lecteurs de divers supports de la presse régionale ont bénéficié d’encarts ciblés sur leur département – comme l’encart de la page 37 (d’une demi-page) publié dans la Semaine du Roussillon n°697 (24-30 sept. 2009) « La relance est en marche dans les Pyrénées Orientales »

Et la première des quatre opérations citées (et illustrées), c’est l’ « Université Via Domitia à Perpignan » (sic)

L’encart renvoyant à un site web

http://www.relance.gouv.fr

l’usager de l’UPVD, intrigué (car pour l’instant on ne voit pas grand-chose de changé, de Beyrouth-Ouest à Beyrouth-Est en passant par Beyrouth-Centre), sera tenté d’aller y chercher davantage d’informations. En vain ! Qu’il effectue ses recherches par volet du plan, par département (tous volets confondus) ou même grâce à un outil GoogleMap, il ne trouvera rien sur l’UPVD. S’il s’obstine pendant une bonne heure en s’enfonçant dans les arborescences et en déchargeant  des dizaines de pages de documents .pdf , il finira par trouver au détour de deux petits tableaux régionaux consacrés à l’enseignement supérieur la mention de l’UPVD noyée au milieu de multiples opérations montpelliéraines (opérations par ailleurs souvent programmées bien avant le plan de relance) – sans précision de budget puisque les données sont agrégées au niveau du Languedoc-Roussillon.

Dans un souci de transparence, n’aurait-il pas été préférable – tant au niveau des services de l’Etat qu’au niveau de la direction de l’établissement – d’annoncer tout simplement le montant exact des nouveaux financements attribués à l’UPVD pour la mise en sécurité et la rénovation des locaux délabrés… 

Les primo-entrants ont été reçus ce lundi 7 septembre, dans le cadre d’une semaine d’accueil. Ils ont été pris en charge par des tuteurs et l’équipe du SCUIO et ont pu s’informer auprès des nombreux stands installés sous la pinède. Tout avait été fait pour qu’ils aient l’opportunité, dans les meilleures conditions, de se faire une première idée des potentialités offertes par les études universitaires, de la diversité des services de l’université et de la qualité de son environnement culturel, sportif et associatif. Pari réussi…

Certes, mais dans un établissement qui, dans sa communication et dans ses interventions institutionnelles, ne cesse d’afficher sa projection transfrontalière comme l’une de ses spécificités majeures, on aurait pu s’attendre à un minimum d’initiatives dans ce domaine. Que nenni !  Sur le stand dédié à la mobilité étudiante, il y avait tout sur les programmes Erasmus et même Averroès,  mais rien sur les bourses Drac, la Xarxa Vives et la mobilité transfrontalière (pour lesquelles ont pourtant été nommés  représentants officiels et chargés de mission). Du côté des associations étudiantes, la diversité du campus était assez bien représentée  mais point d’étudiants catalans pourtant censés animer une association au sein de l’UPVD. Enfin, alors que l’université héberge fort confortablement une association dédiée à la promotion de l’apprentissage de la langue catalane (incontournable pour une mobilité  transfrontalière réussie), cette dernière brillait par son absence.

Encore un exemple de décalage brutal entre les discours incantatoires de l’institution et la réalité du terrain… (1)

(1)  Cf. posts Le chant des autruches et Des châteaux en Espagne 1 & 2