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2 octobre 2014 4 02 /10 /octobre /2014 03:05

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Communiqué du SNESUP-FSU de l’UPVD

 

NON à la COMUE LRU !

 

Nous alertons notre communauté universitaire sur les dangers que constitue le fait d’être membre de la Communauté d’Universités et d’Établissements Languedoc-Roussillon Universités (soit COMUE LRU !!!). En effet, la loi du 22 juillet 2013 a engagé les universités dans une course aux regroupements. Notre PRES a ainsi été supprimé le 1er septembre 2013 pour devenir une COMUE. Mais ses statuts se sont négociés sans transparence ni débat démocratique. La version dite définitive des statuts a certes évolué par rapport à celle transmise en juin par nos camarades de Montpellier mais nos inquiétudes restent entières.

1)      Composition des conseils

Il n’y aurait que 16 EC élu-e-s (sans garantie de représentation minimale de chaque établissement, chaque liste devant assurer la représentation d’au moins 75% des établissements membres) sur 54 administrateurs.

Les membres EC du Conseil Académique ne seraient élu-e-s qu’indirectement par les membres des CA des établissements et sans garantie non plus d’un nombre de siège minimal pour chaque établissement.

 2)      Mise à disposition et détachement

Les statuts prévoient la possibilité de mettre à disposition ou de détacher des personnels au profit de la COMUE, placés alors sous l’autorité hiérarchique du président, mais sans en encadrer les procédures, en particulier le consentement de l’agent.

 3)      Compétences du Conseil d’Administration de la COMUE

Le CA « délibère sur les conséquences d’une modification du statut juridique d’un Membre ou d’un associé, ou de son périmètre scientifique sur la COMUE.» La perte d’autonomie est patente.

Le CA peut modifier les statuts, en particulier en ce qui concerne les compétences transférées. Il suffit de l’avis favorable du conseil des membres, composé d’un représentant par établissement membre (mais le vote favorable des 2/3 suffirait et non l’unanimité.) Les CA des établissements membres sont simplement consultés pour « avis conforme ». Le droit de véto d’un établissement sur l’élargissement des compétences de la COMUE n’est pas explicitement inscrit dans les statuts. A terme c’est peut-être notre offre de formation qui s’en trouvera réduite et notre mission de service public de proximité d’enseignement supérieur et de recherche qui sera sacrifiée.

 Ainsi, nous risquons de voir bientôt l’autonomie de notre université fortement réduite dans une communauté aux instances peu démocratiques. Nous verrons une structure supplémentaire alourdir le fonctionnement de chaque établissement et amputer, pour son fonctionnement propre, le budget général de l’ESR, qui n’est déjà pas à la hauteur des besoins. C’est pourquoi nous appelons notre communauté universitaire à s’emparer de cette question pour en débattre. Nous demandons aux élu-e-s de nos Comité Technique, Conseil Académique et Conseil d’Administration de voter contre de tels statuts et de délibérer en faveur d’un moratoire d’un an pour la mise en place de ce regroupement, qui permette de réelles concertations collégiales afin de construire la coopération entre établissements, sans exclure la forme de la simple association, et qui prenne aussi en compte la réforme territoriale en cours, fusion régionale entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

 

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 17:22

 

On parle actuellement beaucoup de la mise en place à marche forcée des COMUE – Communautés d’Universités et d’Etablissements – réorganisation plus ou moins imposée par le Ministère. Et notamment de la COMUE Languedoc-Roussillon Universités (ce qui donne  le sigle L.R.U. – certains ne manquent décidemment pas d’humour….ou n’ont guère le sens du ridicule…). Et on évite en général de parler de l’ « association » - l’autre solution pourtant prévue par la loi ESR du 22 juillet 2013.

Qu’en est –il sur le terrain ?

Cinq « sites » ont en fait opté pour le régime de l’association : Lorraine, Alsace, Auvergne, Picardie et Provence. Là, le refus de la COMUE a été clair et net : « L’Université d’Aix-Marseille (NB issue de la fusion des trois universités métropolitaines) n’a absolument pas l’intention d’aller vers une structure supplémentaire comme la communauté d’universités » a déclaré Yvon Berland, son président.

L’Aquitaine a opté pour une solution originale combinant association au niveau métropolitain et COMUE au niveau régional.

L’Université de Savoie a su résister aux pressions de la puissante COMUE grenobloise et a eu le courage d’opter pour l’association

Enfin, l’Université de Toulon, avec une politique de double association, a eu l’habilité de jouer sur les deux tableaux (Aix-Marseille et Nice)

Beaucoup d’exemples fort instructifs dont aurait pu s’inspirer l’UPVD s’il y avait eu localement un véritable débat sur la question. Le choix tactique le plus avisé (mais il impliquait une certaine dose d’audace et une véritable politique à moyen terme) n’aurait-il pas été de jouer en même temps – au travers d’un double contrat d’association – Montpellier et Toulouse – option facilitée et légitimée par la reforme territoriale en cours ?

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 18:02

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Le Président de la Région Languedoc-Roussillon vient de présenter le chantier du futur Mémorial de Rivesaltes à Anne Lauvergeon - qui se retrouve à la tête du Fonds de Dotation du dit Mémorial. On peut se demander au passage ce que vient faire l’ex dirigeante d’Areva et égérie du lobby nucléaire français dans cette opération mémorielle et quelles sont les raisons d’un recours à un « fonds de dotation » - structure  issue de la Loi de Modernisation de l’Economie de 2008 – plutôt qu’à une fondation reconnue d’utilité publique. Rappelons par ailleurs que le coût du projet  s’élève déjà à plus de 23 millions d’euros – coût intégralement couvert par la Région (65%) et le Département (35%). A titre de comparaison, la Generalitat de Catalunya avec une enveloppe dix fois moindre a créé à La Jonquera une institution mémorielle – le MUME (Museu Memorial de l’Exili) http://www.museuexili.cat/ - dont tous s’accordent à reconnaître la qualité et l’efficacité.

S’ils comparent ce financement à l’implication financière de la Région et du Département dans le développement de l’Université de Perpignan, les contribuables roussillonnais pourront légitimement s’interroger sur la cohérence des politiques menées par ces collectivités territoriales. S’il s’agit vraiment de « préparer l’avenir », comme on nous le répète sans cesse des rives du Lez aux quais de la Basse, n’aurait-il pas été plus judicieux, par ces temps de vaches maigres, de ramener le projet pharaonique rivesaltais à des proportions plus raisonnables et d’investir plutôt dans le renforcement du campus perpignanais ?

 

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 15:30

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La direction de l’UPVD avait convoqué, vendredi dernier, l’ensemble des personnels pour présenter le dernier état de la nouvelle loi sur l’Enseignement Supérieur et la Recherche et répondre aux questions – ô combien légitimes – de tous ceux qui s’inquiétaient de l’avenir de leur université. Au-delà d’un certain nombre de propos convenus, de la dose habituelle d’autosatisfaction (« nous sommes en position de force ! ») et d’un appel réitéré à la nécessaire cohésion de la communauté universitaire perpignanaise face à l’adversité – tout cela dans la bonne humeur (« ne tombons pas dans la sinistrose ! ») -, que faut-il retenir de ce semblant d’assemblée générale (les enseignants-chercheurs ne paraissant  pas, dans leur grande majorité, avoir jugé bon de se déplacer) ?

-          le refus clair et net, sans débat contradictoire, d’envisager les solutions de l’association (« l’association, c’est la mort » sic) ou de la fusion (qui, pourtant, ne semblent pas présenter que des inconvénients) pour se limiter à la seule solution de la Communauté d’Universités et d’Etablissements (CUE)

-          un silence total sur les conséquences budgétaires de l’intégration dans une  Communauté alors que le Ministère a précisé à plusieurs reprises que l’opération se ferait à budget constant (la contribution financière et matérielle de chaque université au fonctionnement des structures communes de gouvernance viendrait donc amputer d’autant chaque budget d’établissement déjà fort mal en point)

-          une mésestimation  des conséquences de la prochaine fusion des universités de Montpellier 1 et de Montpellier 2

-          une certaine forme d’attentisme sur la question des transferts de compétence au sein d’une future Communauté (alors que ces transferts ont déjà commencé dans le cadre de l’actuel PRES sans que leur impact n’ait été encore évalué)

-          l’évacuation de la question des « doublons » dans l’offre régionale de formation (il est certes affirmé que « nous négocierons » mais rien n’est dit des rapports de force qui détermineront l’issue de ces négociations)

-          une contradiction évidente entre une posture publique de résistance et, dans les faits, un empressement certain à se soumettre aux diverses injonctions de regroupement au niveau régional (sous le couvert du thème récurrent « travailler ensemble ») 

La cerise sur le gâteau, nous la devons à la novlangue des technocrates européens qui ont accouché de la S3 (« smart specialization strategy »). La direction de l’UPVD a repris le concept à son compte – un peu trop naïvement, penseront certains (en V.O., s’il vous plait, globish oblige – même s’il existe une traduction en français standard) pour le mettre à toutes les sauces afin de justifier sa nouvelle politique – en occultant le fait que dans une logique S3, le seul avenir possible de l’UPVD serait celui d’un collège universitaire… Un retour à la case départ ?

 

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23 mai 2013 4 23 /05 /mai /2013 18:56
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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 06:45

Le rapport de force entre Nancy et Metz n’avait pas grand-chose à voir avec des conflits asymétriques comme Montpellier-Perpignan. On aurait donc pu croire que la fusion qui a permis de créer la nouvelle Université de Lorraine (fusion qui constitue l’une des trois solutions imposées par la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur et la recherche) aurait débouché sur la constitution d’un duopole plus ou moins équilibré. Que nenni ! Cette création a conduit en fait à confisquer au site mosellan son autonomie scientifique, pédagogique et politique.

http://snesup-upvd.over-blog.org/article-universite-de-lorraine-le-massacre-des-sites-mosellans-117733554.html

 Au moment où le gouvernement impose, dans le cadre de l’Acte III de la décentralisation, une politique de métropolisation et, dans le cadre de la nouvelle loi sur l’enseignement et la recherche, la constitution d’une petite trentaine d’ensembles universitaires surdimensionnés, il serait peut-être temps pour les perpignanais de se demander sérieusement à quelle sauce ils seront mangés. Et, en tout premier lieu, en tirant les conclusions qui s’imposent de l’analyse de situations comme celle de Metz en Lorraine ou de Mulhouse en Alsace. Pour l’instant, quelques frémissements tardifs du côté de l’UPVD qui se réunit en Congrès extraordinaire le  jeudi 16 mai et des parlementaires qui se manifestent timidement par des questions écrites d’ordre général (quel avenir pour les petites universités ? etc). Le réveil risque d’être rude…..

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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 03:31

 

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Suite à une AG des personnels de l’Université de Haute Alsace (Mulhouse), le président de l’Université de Strasbourg (Unistra) fait marche arrière et réfute toute volonté de domination strasbourgeoise.

Mais les ambigüités demeurent. La nouvelle loi prévoit qu’il y ait un établissement « chef de file » qui reçoive les financements pour la politique de site et l’Unistra issue de la fusion des trois universités strasbourgeoises est devenue incontournable. Le « rattachement » de Mulhouse préserve en apparence son indépendance budgétaire et politique mais il est surtout question d’ « éviter les doublons » en matière d’offre de formations, créer un « projet global » pour les principales missions des établissements et piloter les écoles doctorales (bel exemple de langue de bois pour parler d’annexion).

Les universitaires perpignanais auraient tout intérêt à suivre ce dossier de près. Mais à la différence de leurs collègues de l’UHA, ils ne semblent guère se préoccuper, pour l’instant, de savoir à quelle sauce ils seront mangés…

 Les deux dossiers de l’avenir des universités et de la restructuration des collectivités territoriales étant liés, un billet à lire :

http://blogs.mediapart.fr/edition/une-premiere-en-france-la-collectivite-unique-d-alsace/article/060413/referendum-sur-la-collectivite-territoriale-d

 

 

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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 07:13
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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 06:36

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A force d’entendre parler d’une éventuelle fusion des universités régionales sous des formes multiples et variées, il ne semble plus y avoir grand monde, du côté du campus de la Passió Vella, qui prête attention aux petits détails de l’actualité septimanienne. Pourquoi s’inquiéter ? L’Université de Montpellier 3 a fermement manifesté son opposition au processus lors de la campagne des Idex et la fusion totale chère au cœur de Georges Frêche  paraît irréaliste. Donc, dormons tranquilles…

Pourtant le 4 février 2013, une charte de fusion entre les universités de Montpellier 1 et de Montpellier 2 a fini par être approuvée par les deux conseils d’administration avec la bénédiction du Rectorat et du Conseil Régional – fusion programmée pour le 1er janvier 2015. Peu ou pas de réactions du côté des perpignanais, alors qu’avec cette « Université Nouvelle de Montpellier » - forte d’un effectif de 41000 étudiants, un personnel de 4300 personnes, 370 millions d’euros de budget et un demi-million de m2 de locaux – la donne se trouve radicalement modifiée. Quelle que soit la configuration qui sera choisie dans le cadre de la loi Fioraso, c’est ce nouvel établissement qui risque fort d’imposer désormais les règles du jeu au niveau régional.

Alors que partout dans l’Hexagone les communautés universitaires multiplient les assemblées générales pour débattre publiquement de leur avenir (ou de leur absence d’avenir…), R.A.S. à Perpignan – tant chez les universitaires que du côté des politiques qui préparent pourtant les prochaines échéances électorales. Qui a donc parlé de prolifération des struthionidés en Roussillon ? 

 

 

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 06:02

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Dans un premier temps, l’UPVD a adhéré au Groupement d’Intérêt Scientifique de la Maison des Sciences de l’Homme de Montpellier (NB ce type d’institution existe dans presque toutes les régions) http://www.msh-reseau.fr/  Puis, au bout de quelques années, affirmant non sans une certaine morgue qu’elle n’avait rien à faire de ce type de structure, elle s’est retirée – peut-être, en fait, tout simplement pour économiser les dix mille euros de sa contribution annuelle… Entretemps, l’Université de Nîmes et deux grands organismes de recherche ont adhéré à la MSH – ce qui fait qu’aujourd’hui, en Languedoc-Roussillon, tout le monde y est.. à l’exception des perpignanais.  http://msh-m.fr/  Depuis le 1er janvier 2013, la Maison des Sciences de l’Homme est intégrée au PRES Sud de France – en synergie avec le nouveau « Collège Doctoral » chargé de coordonner l’action des écoles doctorales de tous les établissements. No comment…

 L’UPVD vient par contre, dans un splendide isolement, de s’engager à marche forcée dans une opération – qui semble loin de faire l’unanimité – de fusion * de tous ses centres de recherche de sciences humaines et sociales dont le développement et la consolidation étaient le fruit de nombreuses années d’efforts soutenus. Ce pour constituer un Institut des Méditerranées (IdM) regroupant plus de 200 chercheurs et doctorants (même à l’Université Paul Valery, il n’y a pas de pareil mastodonte…) sur un créneau déjà plus que saturé par un nombre considérable de structures, de Nice à Montpellier en passant par Aix-Marseille. Un observateur extérieur pourrait légitimement se demander si une présence suivie au sein de la MSH n’aurait pas permis d’identifier les risques potentiels de doublons et de se préparer plus correctement à l’harmonisation régionale des activités d’enseignement supérieur et de recherche imposée par la nouvelle loi sur l’ESR et l’acte III de la décentralisation.

 

*un « démontage » de plus, diront certains – voir  http://perpignan-universite.over-blog.com/article-a-l-upvd-demontage-tous-azimuts-114845246.html

 

 

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