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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 15:30

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La direction de l’UPVD avait convoqué, vendredi dernier, l’ensemble des personnels pour présenter le dernier état de la nouvelle loi sur l’Enseignement Supérieur et la Recherche et répondre aux questions – ô combien légitimes – de tous ceux qui s’inquiétaient de l’avenir de leur université. Au-delà d’un certain nombre de propos convenus, de la dose habituelle d’autosatisfaction (« nous sommes en position de force ! ») et d’un appel réitéré à la nécessaire cohésion de la communauté universitaire perpignanaise face à l’adversité – tout cela dans la bonne humeur (« ne tombons pas dans la sinistrose ! ») -, que faut-il retenir de ce semblant d’assemblée générale (les enseignants-chercheurs ne paraissant  pas, dans leur grande majorité, avoir jugé bon de se déplacer) ?

-          le refus clair et net, sans débat contradictoire, d’envisager les solutions de l’association (« l’association, c’est la mort » sic) ou de la fusion (qui, pourtant, ne semblent pas présenter que des inconvénients) pour se limiter à la seule solution de la Communauté d’Universités et d’Etablissements (CUE)

-          un silence total sur les conséquences budgétaires de l’intégration dans une  Communauté alors que le Ministère a précisé à plusieurs reprises que l’opération se ferait à budget constant (la contribution financière et matérielle de chaque université au fonctionnement des structures communes de gouvernance viendrait donc amputer d’autant chaque budget d’établissement déjà fort mal en point)

-          une mésestimation  des conséquences de la prochaine fusion des universités de Montpellier 1 et de Montpellier 2

-          une certaine forme d’attentisme sur la question des transferts de compétence au sein d’une future Communauté (alors que ces transferts ont déjà commencé dans le cadre de l’actuel PRES sans que leur impact n’ait été encore évalué)

-          l’évacuation de la question des « doublons » dans l’offre régionale de formation (il est certes affirmé que « nous négocierons » mais rien n’est dit des rapports de force qui détermineront l’issue de ces négociations)

-          une contradiction évidente entre une posture publique de résistance et, dans les faits, un empressement certain à se soumettre aux diverses injonctions de regroupement au niveau régional (sous le couvert du thème récurrent « travailler ensemble ») 

La cerise sur le gâteau, nous la devons à la novlangue des technocrates européens qui ont accouché de la S3 (« smart specialization strategy »). La direction de l’UPVD a repris le concept à son compte – un peu trop naïvement, penseront certains (en V.O., s’il vous plait, globish oblige – même s’il existe une traduction en français standard) pour le mettre à toutes les sauces afin de justifier sa nouvelle politique – en occultant le fait que dans une logique S3, le seul avenir possible de l’UPVD serait celui d’un collège universitaire… Un retour à la case départ ?

 

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