Sans tomber dans les dérives du quantitativisme ministériel – bibliométriques, économétriques et autres – il faut bien reconnaître que quelques tableaux de données statistiques précises élaborés avec un minimum de rigueur permettraient d’ouvrir un débat stratégique au sein de la communauté universitaire. Nous pourrions commencer avec la question des effectifs.
La référence incantatoire à la myriade d’étudiants de l’UPVD a été allégrement reprise par les politiques de tous bords sans aucun recul critique. Sur ces dix mille étudiants devenus quantité indéfinie parce qu’innombrable, osons donc les questions qui fâchent :
1) Combien d’inscriptions et combien d’étudiants physiques (compte tenu du fait que certains étudiants peuvent être amenés à prendre simultanément plusieurs ins- criptions)
2) Quelle répartition géographique de ces étudiants physiques (Perpignan, sites métropolitains, délocalisations étrangères)
3) Sur les étudiants physiques du campus perpignanais, combien de dispensés d’assiduité et/ou d’étudiants salariés à plein/mi temps
Au final nous obtiendrions les effectifs réels des usagers du campus du Moulin à Vent et plus largement du site perpignanais – données indispensables pour l’élaboration d’une politique de développement de la vie sociale et culturelle universitaire ou de (re)implantation au centre-ville. Cerise sur le gâteau : un comparatif sur quelques années améliorerait considérablement le dossier.
Quelques tableaux supplémentaires (sur lesquelles nous aurons l’occasion de revenir) seraient nécessaires pour compléter ces données de base (étudiants étrangers, diplômes d’université, délocalisations,…) et permettre une véritable transparence statistique – préalable incontournable à tout débat démocratique.